Planète Rugby - Interview Benoit Cabello

Planète Rugby :Pourriez vous nous retracer votre parcours ?

Benoît Cabello : J’ai commencé à jouer au rugby à l’âge de douze ans, dans un petit club à côté de Perpignan, à Bages.
Ensuite, j’ai joué en sélection du Roussillon, puis je suis parti à Argelès où j’ai joué pendant deux ans, soit une année en Crabos et une année en Reichels.
J’ai obtenu mon bac, et je suis parti sur Paris faire une classe de sports-études.
La première année, j’ai joué au Métro-Racing, et l’année d’après, je suis parti jouer au Stade Français.

PR : Quel bilan faites vous de votre saison passée au Stade Français ?
B. Cabello : Mon bilan, il est positif, même si je n’ai pas beaucoup joué : j'ai fait neuf matches, où j'ai joué quarante minutes. C’est une année qui m’a fait connaître dans le milieu du rugby. Je pense que c’est une bonne année, même si je n’ai pas joué énormément, c’était la première année où je côtoyais un peu les « grands » de la première division.

PR : Votre souvenir le plus marquant de la saison ?
B. Cabello : Pour moi, c’est lorsque j’ai joué pendant une demi-heure face à Biarritz. C’est mon plus beau souvenir. En effet, j'ai eu l'opportunité d'intégrer l'équipe grâce à la confiance de Nick Malett.

PR : Que pensez vous du rugby en Ile de France ?
B. Cabello : A Perpignan, tous les jeunes jouent au rugby, ce n’est pas la même culture qu’à Paris. Cependant j’ai trouvé qu’il y avait pas mal de clubs sur Paris et en région parisienne, tels que le PUC, le Racing, et bien sur le Stade Français. Il y a pas mal de clubs formateurs et je trouve ça bien.

PR : Quelle proportion de votre temps d’entraînement consacrez vous au lancer ?
B. Cabello : Beaucoup ! C’est très important pour un talonneur. Avant chaque entraînement, je prends quatre cinq ballons et je fais pendant vingt minutes en lancer sur le poteau, pour améliorer ma précision du lancer. Tous les jours je travaille mon lancer.

PR : Avez vous un modèle de joueur à votre poste ?
B. Cabello : L’irlandais Keith Wood

PR : Pratiquez vous d’autres activités en dehors du rugby ?
B. Cabello : Non. J’aimerai bien mais ce n‘est pas évident. Le rugby me prend pas mal de temps. On a deux entraînements par jour, et même si j’ai une ou deux après-midis de libres, je travaille mon lancer, ce qui ne me laisse pas trop de temps pour faire autre chose.

PR : Si vous n’aviez pas joué au rugby, qu’auriez vous aimé faire ?
B. Cabello : Alors là, c’est une bonne question ! Je ne sais pas … Je pense que c’est une chance que j’ai, et que tous les joueurs de rugby ont celle d’être professionnel.

PR : Que conseilleriez vous aux jeunes qui veulent faire carrière dqns le rugby ?
B. Cabello : Je leur dirai qu’il faut être prudent. On n’est jamais à l’abri d’une blessure. Je leur conseillerais de privilégier les études dans un premier temps, de faire des études pour assurer leurs arrières. Après, s’ils ont la chance de passer professionnel et de faire une carrière, qu’ils le fassent à fond. Un peu comme moi je l’ai fait.

PR : Comment s’est décidé votre départ à Bourgoin ?
B. Cabello : Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, j’ai fait neuf matches, j’ai joué quarante minutes. Il arrive un moment où l’on me connaît. Maintenant, j’ai 23 ans et je veux jouer dans un club tous les week-ends. Pour progresser, il faut jouer, donc, c’est ce qui a motivé mon départ. J’adore Paris, et je n’avais pas envie de partir, mais les choses font qu’il y a Mathieu Blin et Benoit August qui jouent avant moi. Je suis plus jeune qu’eux, et je pars pour jouer. J’espère revenir sur Paris un jour.

PR : Comment envisagez vous la Coupe d’Europe à laquelle participera Bourgoin l’an prochain ?
B. Cabello : J’espère le mieux possible. Je n’ai pas encore commencé avec Bourgoin, donc je ne connais pas trop les objectifs. J’espère qu’on va tout gagner. Je vais là bas pour tout gagner !

PR : Connaissez vous les équipes que vous allez affronter dans le Top 16 et en Coupe d’Europe ?
B. Cabello : Pour ce qui est de la Coupe d’Europe, je ne connais pas encore les équipes. J’ai vu la poule du TOP 16. C’est une poule assez relevée, avec le champion de France, avec Agen, Montferrand, Castres, toutes de grosses équipes. Et c’est tant mieux ! Il va falloir sortir de gros matches, et c’est cela qui est bien : la compétition.

Merci à Benoit Cabello pour nous avoir accordé cette interview.

Propos recueillis par Astrid, le 19 juin 2003.
Planète Rugby 2003