Les interviews Planète Rugby


Jean-Pierre GARUET

"Les -21 ans, c'est une affaire qui marche, et je suis content d'en avoir été l'un des initiateurs"

6 Juin 2001, 18h45, Lourdes (65) - Paris (75)



Planete Rugby: Quelles sont vos activités professionnelles et politiques, Quel est votre rôle dans le monde du Rugby ?

Jean-Pierre Garuet: J'ai toujours la ferme de mes parents, à Pontacq, à quelques kilomêtres de Lourdes. Je suis céréalier, cultivateur. Ca a toujours été mon travail de base.

Du point de vue politique, je suis adjoint au maire de Lourdes. On attaque maintenant le troisième mandat...J'étais déjà adjoint du temps de Monsieur Douste-Blazy, et maintenant, c'est Jean-Pierre Artiguenave, qui était l'adjoint de Monsieur Douste-Blazy, qui "monté" maire, tandis que Monsieur Douste-Blazy est maintenant maire de Toulouse.

Dans le monde du Rugby:

J'ai arrété d'être joueur en 1991. J'ai alors fait partie du comité directeur, à la fédération, avec Paparemborde, Rives et compagnie...Jusqu'en 95. En même temps, j'étais sélectionneur du temps où Pierre Berbizier était entraineur du XV de France. Quand il a arrété, c'était un peu la fin d'une génération.
En tant que sélectionneur, on commencait à passer dans le Rugby pro, et...vous sélectionnez un gars, et vous lui faites un chèque...parce qu'ils ne jouaient plus pour rien. Nous, à notre époque, on jouait pour cinq-cent francs, et maintenant, vous lui faites un chèque, au joueur !! Ca, ca m'a géné un peu. Je voyais le coté dangereux. Le système est dûr. J'étais mal à l'aise.

Nous a remplacé la génération Skréla-Villepreux. Moi, j'étais plutôt de la génération d'avant, et j'ai demandé à m'occuper des moins de 21 ans...Je trouvais qu'il y avait un trou, dans ce monde là.

Il n'y avait pas de tournoi pour les moins de 21 ans. Alors, on a fait trois matches, contre les Ecossais, les Anglais et les Gallois. L'année d'aprés, on a fait un tournoi complet (en jouant la veille des matches des "grands"). C'est rentré dans les habitudes.

Comme au début, on mettait quarante ou cinquante points aux autres, je me suis dit: "il faudrait faire une tournée". On voulait aller en hémisphère sud. Mais comme "il manquait (soi-disant) d'argent, à l'époque, on est allés en Roumanie en car...On l'a fait.

Point positif: Il y a des garcons comme Marconnet, Garbajosa, Marlu qui se sont révélés à cette occasion "mine de rien"...

C'est rentré dans les moeurs. Mais comme on était encore "entre deux eaux", on n'a pas fait de tests contre l'Afrique du Sud, mais contre des sélections. L'année d'aprés, comme je n'étais pas dans la même obédience que le président, j'ai appris, par la poste, que je n'étais plus dans le staff...Alors, je suis resté chez moi.

Si on m'avait retiré ces fonctions en 95, ca aurait pu faire un peu de tocsin, mais là, c'était en cours de saison, pendant l'intersaison...On m'a remplacé par Didier Codorniou, qui est un ami, qui était un peu à l'écart de tout cela. C'est donc resté dans une continuité, le travail a été bien fait, et maintenant, je vois que c'est une affaire qui marche, et je suis content d' en avoir été l'un des initiateurs. C'est là l'une de mes grandes satisfactions.
Parce que, pour moi, c'était indispensable. Ce qui me fait rigoler, c'est que certains qui me critiquaient à l'époque le pratiquent toujours...Enfin, c'est la vie !

Propos recueillis par
Philippe Morin


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